Au milieu du XVIIe siècle, une querelle agite Venise, Bologne et Paris : qu’est-ce que le néant ? L’initiateur de cette querelle est un ecclésiastique bolonais, Luigi Manzini.
Selon lui, le vide est le fondement des activités humaines. Dans ce texte révolutionnaire, Manzini, posant l’existence du néant comme limite infranchissable à la connaissance humaine, préconise une nouvelle conception de la vérité, fondée sur la raison et l’intelligence, et réexamine toutes les activités humaines : la philosophie, la théologie, la politique, la justice, la grammaire, les arts, la guerre, etc. Car réfléchir au néant permet aux esprits libres et novateurs de parvenir à la vérité.